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Une entreprise est confrontée à une multitude de risques en raison de son activité et de son environnement changeant. Le management des risques aide le chef d’entreprise à améliorer sa stratégie de protection et de développement face à ses risques.

Les sociétés ont depuis longtemps dû gérer des risques, dits classiques, tels que les risques d’incendies, risques financiers (trésorerie, impayés), ou encore risques réglementaires. Depuis quelques années se sont rajoutés de manière plus prégnante ceux qui ont trait à la (géo-)politique (attentats, mondialisation…), à l’environnement (climat…), à la responsabilité sociétale (enjeu de société…), aux technologies (cyber–risques, transformation numérique…), à l’intelligence économique (maîtrise de l’information…)… Ces derniers apportent aussi de nouvelles opportunités, mais également des menaces qui sont de plus en plus difficiles de percevoir du fait des changements rapides. Le management (globale) des risques traite l’ensemble de cette double facette des risques que sont ces menaces et ces opportunités.

Alors, pourquoi le management des risques permet-il de mieux les traiter ?

On peut retenir trois réponses :
– Premièrement, “mieux vaut prévenir que guérir“. Il est toujours plus simple d’analyser les risques. Le plus tôt possible ! La récurrence de ceux-ci et la mobilisation des ressources qu’ils génèrent peuvent faire courir des effets dominos aux conséquences importantes à l’entreprise. Autant un grand groupe pourra y faire face, autant pour un organisme plus petit lui sera sans doute fatal. Se positionner en amont permet au dirigeant d’être le maître des solutions. Le temps lui permet de les mettre en oeuvre. Dans l’urgence, il aura des difficultés pour prendre du recul et choisir les mesures les plus adaptées aux problèmes. Une entreprise préparée au risque, l’a auparavant identifié et réfléchi pour mieux le gérer. Elle y gagne en maturité dans son fonctionnement avec efficacité et pragmatisme. Elle est organisée pour maîtriser l’épreuve. De fait elle augmente sa résilience.
– Deuxièmement, mieux comprendre ces risques permet d’identifier des opportunités. Par exemple face à ses concurrents : la démarche détecte des marqueurs de différentiation et valorise l’image de l’entreprise vers ses parties prenantes (salariés, clients, actionnaires…). De plus, la société s’arme préventivement pour se mesurer à son environnement (marché, pays…) avec les mêmes risques, potentiels ou avérés. Elle améliore ainsi sa valeur face aux autres concurrents. Attention, si elle ne le fait pas, les autres le feront !
– Troisièmement, mieux gérer le coût financier de ses risques. Un plan de traitement des risques permet de mettre en place la meilleure stratégie de couverture (évitement, contournement, acceptation…) pour chaque risque. On aboutit aux coûts directs et indirects de chaque risque. L’entreprise récupère une marge de manœuvre sur la sécurité qui s’améliore autant pour elle (ex. : trésorerie) que pour ses salariés (ex. : qualité de vie au travail). Avec ce plan et une stratégie de transfert de risques, la société peut plus facilement renégocier avec son assureur ses primes à la baisse.
Quel est le ROI ? Cette question est souvent posée. Elle dépend de chaque entreprise. L’appétence plus ou moins marquée au risque des dirigeants, les mesures déjà prises, l’implication de l’encadrement… Si l’on se réfère aux retours d’expérience et différentes études, il existe un facteur de 1 à 4 de gains pour tout euro investi.

La majorité des grands groupes intègrent le management des risques comme une composante de leur stratégie à part entière et y allouent des équipes spécifiques. Pour autant, la société, de plus petite taille avec ses moyens, peut tout à fait amorcer et développer sa propre approche pragmatique. Elle se concentre ainsi sur l’essentiel du management des risques sans prendre en compte l’intégralité de la méthodologie qui s’effectuera par projet ou par étape.
Dans un environnement plus incertain, la pérennité de l’entreprise dépend de sa maîtrise des risques au quotidien et dans la durée. Elle doit les identifier, les comprendre et les traiter en déployant des démarches adaptées et au meilleur coût. Même si le risque zéro n’hésite pas, elle en prend de manière “calculée“ afin de renforcer sa performance dans la durée. Elle créée de la valeur. Le management des risques met à disposition des dirigeants les outils d’aide à la décision pour atteindre leurs objectifs.

Article modifié le 12/09/2016